SAUT AUX JEUX OLYMPIQUES
Aux Jeux Olympiques 1992, Val d'Isère accueille le slalom géant de ski alpin avec en soirée, le triomphe de Tomba « La Bomba ».
La situation est plus glaciale : il fait – 23°. Alain, a la mine du guide de haute montagne qui attend son client dans une face nord.
La cabine s’arrête et les portes de la benne sont grandes ouvertes au-dessus des 80 mètres de vide : impressionnant et inconcevable dans cet espace de sécurité.
Devant moi, « la Face » olympique, illuminée avec la flamme des Jeux qui vacille dans mon axe. Plus rien à vérifier. Premier départ en arrière… afin de s’échauffer.
L’accélération me rappelle immédiatement que je suis en hiver. Le froid dans le cou me glace le dos. Mais que du vide et du blanc dans le silence étouffé du manteau neigeux.
En début de soirée, il n’y a plus de différence entre le sol, les montagnes et le ciel. Tout est néant. Je n’aime pas cela. Seule référence visuelle : un point noir. Je ne connais pas cette sensation aveugle et n’ai que quelques dixièmes de seconde pour trouver mes repères. C’est comme sauter de nuit. Le fond noir de la benne passe ou se perd. Je ne vois rien et ne décèle que les variations de vitesses et de pression.
Neuf acrobaties plus tard, je suis le seul à avoir encore chaud.
La situation est plus glaciale : il fait – 23°. Alain, a la mine du guide de haute montagne qui attend son client dans une face nord.
La cabine s’arrête et les portes de la benne sont grandes ouvertes au-dessus des 80 mètres de vide : impressionnant et inconcevable dans cet espace de sécurité.
Devant moi, « la Face » olympique, illuminée avec la flamme des Jeux qui vacille dans mon axe. Plus rien à vérifier. Premier départ en arrière… afin de s’échauffer.
L’accélération me rappelle immédiatement que je suis en hiver. Le froid dans le cou me glace le dos. Mais que du vide et du blanc dans le silence étouffé du manteau neigeux.
En début de soirée, il n’y a plus de différence entre le sol, les montagnes et le ciel. Tout est néant. Je n’aime pas cela. Seule référence visuelle : un point noir. Je ne connais pas cette sensation aveugle et n’ai que quelques dixièmes de seconde pour trouver mes repères. C’est comme sauter de nuit. Le fond noir de la benne passe ou se perd. Je ne vois rien et ne décèle que les variations de vitesses et de pression.
Neuf acrobaties plus tard, je suis le seul à avoir encore chaud.