SAUT DU GOLDEN GATE BRIDGE
Je déteste avoir peur et… je n’ai pas que cela à faire !
Pour une fois, ma plateforme d’impulsion fait au moins trois mètres carrés : gigantesque ! Martine, toujours parfaite, a fixé le treuil.
Un énorme hélicoptère kaki, un sous-marin lugubre de l’US puis un porte-containers chinois, nous font attendre de longues minutes. J’oublie les énormes vagues qui se fracassent en bas. Le soleil couchant dans la baie de San Fransisco me procure un brin de sérénité et me décharge l’esprit.
Je recule. Il y a l’océan. Les pointes de pieds crochetées au métal, tout est calme, sauf mon cœur.
Je passe lentement les bras derrière les hanches et les ramènent vivement pour créer l’impulsion verticale. Monte… avant, avant…, genoux… oux. Au-dessus, le vacarme des six voies routières vient de disparaitre. Mon corps bascule dans ce vide géant. Je serre les genoux, ramène le front, tends les pointes de pieds pour gagner en place et me blottis contre moi-même à la recherche des quelques millimètres pour me grouper davantage.
L’élastique me prend en charge et me décélère déjà. Il faut absolument passer le troisième salto avant l’ouverture. Mon unique lien m’arrête et m’arrache le bras en arrière.
Ce pont est majestueux. San Francisco à droite. Alcatraz et son île en face de moi. Je suis minuscule et il y a…
Pas le temps. Tout s’accélère de nouveau ! Retour vers le pont. Je prends appui, me rééquilibre sur la corde, pendant que l’ensemble est en tension.
Freinage, et, point sublime ! Je ne suis ni en haut, ni en bas. Je suis arrêté, suspendu sous le Golden Gate Bridge alors que tout s’embrase dans le soleil couchant.
Au sixième saut, je m’étire enfin dans cet espace pour admirer le Pacifique. Mes émotions s’envolent. Le pont décrit un arc de cercle visible au-dessus de moi et le Pacifique suggère le sien pour nous rappeler qu’il couvre la moitié de la planète.
Pour une fois, ma plateforme d’impulsion fait au moins trois mètres carrés : gigantesque ! Martine, toujours parfaite, a fixé le treuil.
Un énorme hélicoptère kaki, un sous-marin lugubre de l’US puis un porte-containers chinois, nous font attendre de longues minutes. J’oublie les énormes vagues qui se fracassent en bas. Le soleil couchant dans la baie de San Fransisco me procure un brin de sérénité et me décharge l’esprit.
Je recule. Il y a l’océan. Les pointes de pieds crochetées au métal, tout est calme, sauf mon cœur.
Je passe lentement les bras derrière les hanches et les ramènent vivement pour créer l’impulsion verticale. Monte… avant, avant…, genoux… oux. Au-dessus, le vacarme des six voies routières vient de disparaitre. Mon corps bascule dans ce vide géant. Je serre les genoux, ramène le front, tends les pointes de pieds pour gagner en place et me blottis contre moi-même à la recherche des quelques millimètres pour me grouper davantage.
L’élastique me prend en charge et me décélère déjà. Il faut absolument passer le troisième salto avant l’ouverture. Mon unique lien m’arrête et m’arrache le bras en arrière.
Ce pont est majestueux. San Francisco à droite. Alcatraz et son île en face de moi. Je suis minuscule et il y a…
Pas le temps. Tout s’accélère de nouveau ! Retour vers le pont. Je prends appui, me rééquilibre sur la corde, pendant que l’ensemble est en tension.
Freinage, et, point sublime ! Je ne suis ni en haut, ni en bas. Je suis arrêté, suspendu sous le Golden Gate Bridge alors que tout s’embrase dans le soleil couchant.
Au sixième saut, je m’étire enfin dans cet espace pour admirer le Pacifique. Mes émotions s’envolent. Le pont décrit un arc de cercle visible au-dessus de moi et le Pacifique suggère le sien pour nous rappeler qu’il couvre la moitié de la planète.